CHUCHOTEURS ETHOLOGIE pour CAVALIERS et DRESSEURS

Qu'elle était belle ma vallée

Souvenirs

Annie-Noël

Grenoble
Vaulnaveys-le-haut.

Quelle était belle ma vallée
Un joyeux tramway vert et tintinnabulant traverse la vallée du Sonnant, après avoir quitté Grenoble. De la plate-forme, on peut se pencher vers le torrent que l'on longe, pour humer l'air, les senteurs de l'eau et de l'herbe mêlées et même prétendre avoir vu une truite !

En route pour Vaulnavey-le-haut !

Grâce à la générosité de nos grands-parents, nous allions vivre quelques semaines de vacances dans l'Isère - plus fraîche que la Provence en été - en pension de famille, où Maman pourrait se reposer auprès de ses parents et où Papa nous rejoindrait à l'époque de ses congés.

“ Le Vernon ” est le nom - dû au ruisseau qui coule en contrebas de la propriété - de cette maison solide, au toit ardoisé. Elle offre, de par son terrain, l'espace nécessaire à de jeunes poulains ; derrière des murs bien clos du côté de la route : disposition rassurante des lieux, pour les grandes personnes chargées d'eux.

Une rue unique traverse le village, allant de la première ferme du pays jusqu'à l'église, puis continuant en direction d'Uriage-les-bains.

C'est Monsieur Riban, maire également, qui aidé de son épouse, tient le seul magasin, bazar, dépôt de boissons - centre des nouvelles écrites dans le journal et des nouvelles parlées -. Il y a même un billard japonais accessible aux jeunes enfants de l'âge de François.

Tout autour, à perte de vue jusqu'à l'horizon, c'est la campagne dauphinoise avec ses vallonnements, ses bocages, ses fertiles champs de blé, ses prairies clairsemées de noyers et de vaches ; groupées autour des bourgs, des fermes - couvertes de toits de bardeau ou d'ardoises - actives et odorantes de leur bassin, des foins rentrés et des bêtes.

Au loin, les bois de sapins grimpent à l'assaut de la montagne, fleurant bon la sève et la fougère humide...