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Le petit cheval Le petit cheval dans le mauvais temps Qu'il avait donc du courage C'était un petit cheval blanc Tous derrière et lui devant Il n'y avait jamais de beau temps Dans ce pauvre paysage Il n'y avait jamais de printemps Ni derrière ni devant Mais toujours il était content Menant les gars du village A travers la pluie noire des champs Tous derrière et lui devant Sa voiture allait poursuivant Sa belle petite queue sauvage C'est alors qu'il était content Tous derrière et lui devant Mais un jour, dans le mauvais temps Un jour qu'il était si sage Il est mort par un éclair blanc Tous derrière et lui devant Il est mort sans voir le beau temps Qu'il avait donc du courage Il est mort sans voir le printemps Ni derrière ni devant. Georges Brassens Le Petit âne gris Ecoutez cette histoire, que l'on m'a racontée Du fond de ma mémoire, je vais vous la chanter Elle se passe en Provence, au milieu des moutons Dans le sud de la France, au pays des santons (bis) Quand il vint au domaine, y avait un beau troupeau Les étables étaient pleines de brebis et d'agneaux Marchant toujours en tête, aux premières lueurs Pour tirer sa charrette, il mettait tout son coeur (bis) Au temps des transhumances, il s'en allait heureux Remontant la Durance, honnête et courageux Mais un jour de Marseille, des messieurs sont venus La ferme était bien vieille, alors on l'a vendue (bis) Il resta au village, tout le monde l'aimait bien Vaillant malgré son âge, et malgré son chagrin Image d'évangile, vivant d'humilité Il se rendait utile auprès du cantonnier (bis) Cette vie honorable, un soir s'est terminée Dans le fond d'une étable, tout seul il s'est couché Pauvre bête de somme, il a fermé les yeux Abandonné des hommes il est mort sans adieu (bis) Cette chanson sans gloire, vous racontait la vie Vous racontait l'histoire d'un petit âne gris (bis) Hugues Auffray Stewball Il s'appelait Stewball C'était un cheval blanc Il était mon idole Et moi, j'avais dix ans. Notre pauvre père, Pour acheter ce pur sang, Avait mis dans l'affaire Jusqu'à son dernier franc. Il avait dans la tête D'en faire un grand champion Pour liquider nos dettes Et payer la maison Et croyait à sa chance. Il engagea Stewball Par un beau dimanche Au grand prix de St-Paul. "Je sais, dit mon père, Que Stewball va gagner." Mais, après la rivière, Stewball est tombé. Quand le vétérinaire, D'un seul coup, l'acheva, J'ai vu pleurer mon père Pour la première fois. Il s'appelait Stewball. C'était un cheval blanc. Il était mon idole Et moi, j'avais dix ans. Hughes Auffray Le Cheval s'étant voulu venger du Cerf De tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes. Lorsque le genre humain de gland se contentait, âne, Cheval, et Mule, aux forêts habitait ; Et l'on ne voyait point, comme au siècle où nous sommes, Tant de selles et tant de bâts, Tant de harnois pour les combats, Tant de chaises, tant de carrosses, Comme aussi ne voyait-on pas Tant de festins et tant de noces. Or un Cheval eut alors différent Avec un cerf plein de vitesse, Et ne pouvant l'attraper en courant, Il eut recours à l'Homme, implora son adresse. L'Homme lui mit un frein, lui sauta sur le dos, Ne lui donna point de repos Que le Cerf ne fût pris, et n'y laissât la vie ; Et cela fait, le Cheval remercie L'Homme son bienfaiteur, disant : Je suis à vous ; Adieu. Je m'en retourne en mon séjour sauvage. - Non pas cela, dit l'Homme ; il fait meilleur chez nous : Je vois trop quel est votre usage. Demeurez donc ; vous serez bien traité. Et jusqu'au ventre en la litière. Hélas ! Que sert la bonne chère Quand on n'a pas la liberté ? Le Cheval s'aperçut qu'il avait fait folie ; Mais il n'était plus temps : déjà son écurie était prête et toute bâtie. Il y mourut en traînant son lien. Sage s'il eût remis une légère offense. Quel que soit le plaisir que cause la vengeance, C'est l'acheter trop cher, que l'acheter d'un bien Sans qui les autres ne sont rien. Jean de LA FONTAINE (1621-1695) Tu étais mon cheval, tu étais mon ami. Un jour tu m'as quitté, ce n'était pas ta faute Si la vie d'un cheval dure moins que la nôtre, Mais je te pleure encore, je ne suis pas guéri. Quand ton sabot léger effleurant la rosée Joyeux, tu m'emportais plus vite que le vent, Il me semblait alors, illusion insensée Que j'avais retrouvé mes jambes de vingt ans Quand j'aurai terminé mon temps sur cette terre, Que Charon m'aura fait traverser la rivière, Je demanderai à Dieu, si cela est permis D'aller te retrouver en ton vert Paradis. D. P La cavale O jeune cavale, au regard farouche, Qui court dans les prés d'herbe grasse emplis, L'écume de neige argente ta bouche. La sueur ruisselle à tes flancs polis. Vigoureuse enfant des plaines de Thrace, Tu hennis au bord du fleuve mouvant, Tu fuis, tu bondis, la crinière au vent : Les daims auraient peine à suivre ta trace. Leconte de Lisle (1818-1894) Mor Vak Sang pur d'anglo, Liberté traquée volée Dans le désert des nomades, Dressé au poing Dans la poussière d'Afrique. La robe reluit de tous feux, Le cuir est dur L'encolure est sauve, C'est la prise de mon père Son trésor c'est Mor Vak. Mais le glaive est solaire, Le rayon est strident Le cheval, comme fou Cavale dans les ténèbres, L'oeil est malade. Le sorcier est savant Et le remède galopant Comme le sang dans ses veines, Fait ressurgir la vague de Lumière. Sophie B. * Mor Vak : Cheval des mers en Breton. Kow Boy Pour beaucoup tu n'es pas beau Pour beaucoup tu n'es pas agréable à monter Pour moi, tu es mon vilain petit canard Pour moi c'est merveilleux de te monter Pour moi tu es unique. Tu m'as charmée Je suis envoutée Tu es tellement magnifique Jamais je pourais t'en vouloir Jamais je ne pourais me passer de te voir Toujours tu seras encré dans mon coeur Ne sachant m'apporter que le bonheur Tu es et tu resteras mon Kow Boy. Claire Le cheval de bois C'était un cheval de bois, Dans un magasin de jouets, Qui voulait pour une fois Devenir cheval pour de vrai. Depuis longtemps il rêvait, D'avoir sur son dos un cavalier, Sur sa tête une belle crinière, Non pas un bout de serpillière. Il rêvait de trotter, Dans les bois et les près. Il voulait galoper. Floriane Voir aussi : Les chevaux par les mots |
Monty Roberts Pat Parelli Bino Gentili M.K Worthington Andy Booth Kelly Marks Bill Dorrance Leslie Desmond E de Corbigny
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