La grattothérapie

Ce terme de mon cru regroupe les différentes attitudes de palpation du cheval, dans un but de décontraction avant une épreuve, ou faisant partie intégrante du processus de dressage à travers la construction d'une relation de confiance réciproque indispensable à une progression d'apprentissage et au partage de plaisir…

Un certain nombre de " nouveaux maîtres " ou d'éthologues et dans différents pays : Claire Larosse, B.J. Gentili, L. Tellington Jones, préconisent de passer du temps à toucher son cheval pour différentes raisons : massages relaxants ou thérapeutiques, identification du dresseur à la mère, etc.

Pour ma part, je ne peux qu'inciter tout dresseur ou cavalier régulier, à passer du temps avec sa monture, en dehors des soins habituels et si possible en pâture ; ce temps passé, surtout s'il est partagé de façon suivie permettra d'établir une relation qui ne sera plus seulement intense à l'occasion d'une tâche définie, souvent assimilée par l'animal à du travail ou du pré ou post travail !

Grattouiller son cheval, semble farfelu à première vue, mais allons y voir de plus près :
Les soins habituels de ce type avec une étrille pour le débarrasser de son sébum, de sa boue, ou de ses poils, n'entrent pas dans ce que j'essaie de décrire.

1. Qui n'a pas tenté de se faire grattouiller, dans le dos, sous les pieds, etc. suivant ses zones réceptives, a raté une expérience pleine de délices, qui laisse une profonde gratitude envers votre gratteur(se) ; sans vouloir faire d'anthropomorphisme, on peut penser qu'une telle action peut incliner votre monture vers les meilleures dispositions à votre égard…
   
   
2. Le grooming des chevaux entre eux, quand ils sont en liberté ou même en possibilité de le faire, est bien connu ; c'est une façon pour eux de se rendre service tout en renforçant les liens affectifs et hiérarchiques ; mais les chevaux de par leur morphologie, ne peuvent se soulager d'une démangeaison ou se faire plaisir (notamment sous le ventre) que par l'utilisation empirique de branches d'arbres, de piquets, ou même tout simplement du sol.
   
   
3. A vous de partir à la découverte des points sensibles de votre animal, car même si beaucoup sont situés au même endroit, chacun a ses particularités et c'est normal (cicatrice d'une vieille blessure, point d'attache de l'ancien cordon ombilical etc.) Vous serez sûr(e) d'avoir atteint le(s) points sensibles de votre compagnon, quand vous le verrez tendre le coup et la tête sous la caresse, en retroussant et tendant en même temps ses lèvres (ce qui n'a rien à voir avec le fameux flehmen) Vous verrez, qu'au bout de quelques séances de cet acabit, votre monture viendra vous demander ce plaisir en se plaçant contre vous exactement au niveau où vous êtes intervenu la dernière fois.

Dorénavant, vous remarquerez qu'il vous considére avec une toute autre attitude de confiance et de proximité !