CHUCHOTEURS ETHOLOGIE pour CAVALIERS et DRESSEURS

Mireille, adjudant

Souvenirs

Annie-Noël

Couilly,
15.08.2010.

Mireille, adjudante

En retirant le plateau de déjeuner de la chambre des pensionnaires de la Maison de retraite, déjeûner enrichi, le dimanche et les jours fériés, d’un délicieux croissant, Mireille se presse.
Elle ne veut pas parler.

Mireille est un agent de l’équipe hôtelière ; forte, vigoureuse, frustre, sans nuance ; elle souffre d’un bras ankylosé. Elle ressent de la jalousie, inconsciemment, à servir les pensionnaires. Elle les « envoie aux pommes » ; par contre, elle « gâte » les hommes en leur distribuant les meilleures parts et du « rab » quand il y en a ! Son idée fixe qu’elle proclame est de « se faire respecter ».

Trois amours occupent son cœur : le chien qu’elle sort le matin, dès 6 h et deux de ses petits-fils.
C’est Florian aux yeux bleus qu’elle préfère ; un « petit dur » qui s’est fait « cogner » par un camarade de CM2. Elle montre sa photo à « certaines personnes, certains jours, » à celles qui s’y intéressent, plus ou moins !...

Ce qui l’énerve chez Annie-Noël :
Qu’elle lise ou écrive lorsqu’elle est à table. C’est promis, elle ne le fera plus…
En second lieu, qu’elle arrive en retard ; il y a des progrès à faire, Annie-Noël en convient !
Un troisième point : elle gêne la circulation des chariots, en s’arrêtant, brièvement, pour dire quelques mots aimables, avant de rejoindre sa place.

« Bien faire et laisser braire », reconnaître ses torts et y remédier, voilà la pensée d’Annie-Noël.
Il faut savoir que Mireille est la plus ancienne de l’équipe, elle a servi au « château » avant la Direction actuelle. C’est un titre de noblesse qui lui est cher, c’est ce qui lui a permis de prendre sa retraite et d’en profiter.
Elle a disparu de l’horizon sans que l’on s’en aperçoive.

Bon vent !