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Le CHEM

La VALSE dans l'OMBRE
Souvenirs

Annie-Noël

Couilly-Pont-aux-Dames
2013
Texte primé au concours de nouvelles de l'ADDELEC.




La valse dans l'ombre




La France est en guerre contre l’Allemagne. Paris, ville lumière, a réduit celles-ci pour se protéger des bombardements aériens fréquents.
C’est une sombre soirée d’hiver.
Les sirènes d’alerte mugissent dans chaque quartier, invitant les habitants à se réfugier dans les abris, caves des immeubles les plus proches.
Géraldine, prête à quitter sa chambre, sous les toits, pour se rendre à l’Opéra, descend à toute allure les escaliers. Elle cache, sous sa pèlerine, un vaporeux tutu blanc, revêtu pour rejoindre le corps de ballet, dès la fin de l’alerte. Fragile et calme, virginal ; elle s’assied contre le mur gris, sur un banc de bois dur, à côté d’un officier de la R. A. F.

Jack, c’est son prénom, est un bel homme aux yeux bleu d’azur, d’apparence flegmatique. Il pianote sur sa casquette posée sur ses genoux. Géraldine remarque des mains d’artiste, longues et élégantes.
L’alerte terminée, Géraldine et Jack se retrouvent, l’un derrière l’autre, hélant un taxi qui arrive rapidement. Galamment, Jack s’efface pour laisser place à Géraldine. Avec un aimable sourire, celle-ci lui propose de l’accompagner à l’Opéra, s’il n’est pas attendu ailleurs. Jack accepte. Géraldine est accueillie avec joie par ses amies ; taquines, elles la félicitent de sa conquête et l’entraînent, vite, vers les loges du foyer qui leur sont affectées.

La salle est pleine de lumière et d’admirateurs, Français et étrangers ; provinciaux en voyage, retraités, étudiants, perchés aux places modestes, appelées "le Paradis", militaires cultivés ou désoeuvrés. A l’entracte, dans la salle des pas perdus, Jack offre à chaque danseuse de l’essaim bourdonnant de fraîcheur et de rires, une coupe de champagne. Et aussi, une rose rouge, présentée par une ouvreuse souriante. Discrètement, en fin de spectacle, Jack invite Géraldine à terminer la soirée dans un cabaret dansant du quartier ; souper par petites tables, orchestre dynamique, chants et danses classiques.

Géraldine vit intensément cette rencontre imprévue, sans arrière pensée. Il naît une petite étoile dans ses yeux, alors qu’elle pénètre dans la salle, au bras d’un officier d’une si belle allure. Ils s’assoient autour d’une table ; un chandelier doré, éclaire, romantiquement, les couverts, de ses trois branches garnies de bougies rouges. Repas simple, en cette période de restriction alimentaire, en musique de fond, ce sont les chants traditionnels de Noël, tout proche, que les convives sont invités à reprendre en chœur. Quatre musiciens, en costumes blancs, chamarrés d’étoiles et de guirlandes folles, jouent de leurs instruments avec entrain, sous la lumière des projecteurs puissants et colorés. Voici le morceau final :
" La Valse dans l’Ombre ".

La salle est, subitement, plongée dans le noir ; les lustres sont éteints. Seuls, brillent sur chaque table, les chandeliers. A chaque reprise musicale, un serveur éteint discrètement, les flammes claires. Avant l’extinction complète, un signal sonore retentît : Chaque cavalier peut embrasser sa cavalière. Jack s’incline avec respect. Il dépose dans les cheveux noirs de Géraldine qui baisse la tête, un baiser quelque peu prolongé, en l’attirant, très fort, contre lui. Quand il relève la tête, il lit, dans le regard de son invitée, de l’admiration et, peut-être une étincelle timide… d’amour naissant ? Dans le taxi du retour, un silence heureux les unit. Géraldine n’a que le temps de remercier Jack de cette soirée enchanteresse.

Celui-ci disparaît dans la nuit…


L’an neuf est là !…
Avec son cortège de mondanités, de sorties bruyantes et, aussi, de chaudes réunions familiales. Il n’est pas question pour Géraldine, elle vit ces jours de fête, seule, avec des livres et ses disques. Seule ?
Pas tout à fait. Elle a envoyé, en un élan de foi, à la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, ses prières, ses vœux secrets, son espoir fou… Jack reviendra-t-il ?

Après sa prestation à l’opéra, elle s’apprête à quitter les lieux par l’entrée des artistes. Stop, le portier l’arrête ; il lui remet un bouquet de roses rouge, accompagné d’une carte de Jack. Ce dernier exprime, avec ses vœux, un souhait : la revoir, ce soir même, dans le cabaret de leur première rencontre.
Le cœur battant, Géraldine pénètre dans la salle. A "leur" table, Jack l’attend avec un sourire heureux, mais aussi, un air grave… Son cœur se remplit d’inquiétude.
Son silence, Jack l’explique sobrement ; désigné au dernier moment par ses supérieurs, pour une mission dangereuse (ultra secrète, avec départ immédiat), il ne devait en informer personne et ne laisser aucune trace de lui.

Il lui déclare son amour, un sentiment "for ever, pour toujours ; que Dieu vous protège et vous aide dans votre vie ! que vous soyez heureuse, avec ou sans moi. Je regarderais, dans le ciel de mes vols de nuit, l’Etoile Polaire, en rêvant de vous. Je vous aime."
Je vous attendrai répond tendrement Géraldine.
Après "la valse dans l’ombre" qui les réunit pour la dernière fois, sans se retourner, Jack part vers son destin…


La France est devenue un champ de bataille, les Allemands se retirent, en livrant leurs derniers combats. Les Français luttent pour la libération du territoire. Certains ont pu partir en Angleterre ralliant les volontaires du Général de Gaulle ; ceux qui sont obligés de rester se battront dans la clandestinité. Dans les rues, il y a de part et d’autre, des exécutions sommaires, sanglantes ; des morts et des blessés, de tous bords, affluent dans les hôpitaux de Paris.
La Croix Rouge accueille, largement, des bénévoles, telle, Géraldine qui consacre ses moments de liberté aux malades. De jour, de nuit, des convois militaires rapatrient des blessés graves, des mourants, certains, gravement atteints, étaient soignés hors de France ; des amnésiques végétaient à l’étranger.

A l’arrivée des militaires britanniques de la R. A. F., Géraldine se précipite, le cœur battant. Elle consulte le registre des rentrées et visite les salles de soins. Elle se penche sur chaque lit où geint un homme angoissé, avec amour, compassion et une compétence acquise en peu de temps. Un soir, un aviateur de la R. A. F. est amené à l’hôpital, grièvement blessé, Rémi est pris en mains, énergiquement, dans un service qualifié. A la suite de soins intensifs, il est, enfin, déclaré hors de danger. Géraldine l’entoure de soins attentifs, peu à peu, elle se fait connaître. Elle révèle son amour pour Jack et son inquiétude grandissante.

Avec quelle émotion, elle apprend que Jack est son ami ; il fait partie de la même unité de vol. après de premières recherches, Rémi apprend que Jack et son avion sont tombés en flamme en territoire ennemi. Ni l’appareil, ni son conducteur n’ont été retrouvés. La mort a été le sort de ce héros. La dépêche répondant aux demandes de Rémi, annonçant cette mort tragique, est restée au chevet de son lit. Dès sa réception, bouleversé, Rémi est parti à la recherche de Géraldine.
Trop tard !

Celle-ci trouve le pli dans la chambre de Rémi, lors de sa visite quotidienne… Jack est mort !… Hagarde, atteinte au plus profond de son être, Géraldine s’enfuit, en courant, à l’extrémité d’un long couloir isolé. Là, elle s’affaisse, enveloppée de sa cape sombre de travail et de douleur. Elle sanglote à perdre haleine.

Une épave, immergée dans un océan de souffrances contre lesquelles la science et le dévouement de la médecine ne peuvent lutter ; ils se blindent devant la mort. Ainsi, ils passent, sans la voir, auprès de cette loque, informe, sans nom, perdue parmi d’autres.

Trop d’autres !…

Découverte, en fin d’après-midi par un surveillant, Géraldine est transportée d’urgence, dans une salle de réanimation. Soignée rapidement, elle émerge de cet état alarment. Est-elle, vraiment, revenue à la vie ? Elle est sans force, sans goût, sans désir, sans espoir. Dépression profonde, diagnostique le professeur. Il hoche la tête. Il se déclare impuissant à sortir la patiente de son apathie, causée par un choc brutal.
Une seule visite est autorisée ; celle de Rémi, car, bénéfique.

Convalescent, sans famille, il lui est accordé de demeurer encore à l’hôpital où il rend de multiples services. Pénétré du chagrin de Géraldine, qu’il partage à sa façon, il l’a cherchée en vain l’après-midi de sa disparition. Il parle de Jack au présent, persuadé qu’il faut poursuivre ses recherches auprès de l’Etat Major et des services secrets. Il s’y emploie avec intelligence et acharnement. Il tient Géraldine au courant des résultats.

Son espérance est communicative. Grace à son amitié respectueuse et fidèle, Géraldine reprend sa place de danseuse à l’Opéra. Ses compagnes l’ont supplié de revenir avec elles. Elles entourent, aussi, Rémi, qu’elles apprennent à connaître et à apprécier.


Des mois s’écoulent…
Et, un jour béni, Géraldine apprend de Rémi que Jack est VIVANT - ô miracle ! –

Grièvement blessé, il a été recueilli par des propriétaires terriens Allemands, vivant sur leur domaine, à l’écart de toute localité. Ils l’ont soigné et guéri, au péril de leur vie. Ils l’ont fait, en souvenir de leur fils du même âge, qui a trouvé la mort sur le front russe.
Amnésique, Jack a vécu dans ce foyer chaleureux, sans identité, sans existence reconnue. Pris en main par un éminent professeur, ami de ses bienfaiteurs, aussi célèbre que discret à tout être humain quel qu’il soit, Jack a retrouvé la mémoire. Son retour à Paris est imminent, il reste des formalités administratives obligatoires, avant qu’il soit auprès de Géraldine, Rémi et leurs amis.


La joie peut-elle détruire, à l’égal du malheur ?
Eh bien, non !
Rémi entraîne, peu à peu, Géraldine, à sortir, Jack doit la retrouver "aussi belle qu’avant". C’est un ordre déclare-t-il, autoritaire, drôlement, applaudi par le cœur du ballet.


Il neige sur Paris, "Paris des rêves". A flot lent, la Seine coule le long des quais, promenant les péniches illuminées… A pas lents, le paysage féerique de la veille de Noël renaît au cœur de l’enfant…
C’est Giselle, le ballet fantastique, que l’Opéra choisit d’offrir à son public. Géraldine danse, bellement avec ses compagnes, le cœur rayonnant d’un espoir fou. Elle présente comme avant à ses amies, à son public, une image de paix et de joie et son sourire inoubliable.
Rémi, dans le secret de la réapparition de Jack à la fin du spectacle, la prie de l’accompagner au cabaret dansant de leur première rencontre.
Géraldine, émue, cède à ses insistances. Mais, c’est le cœur serré qu’elle esquisse quelques pas dans les bras de Rémi. C’est l’heure de la "VALSE DANS L’OMBRE". Géraldine pense si fort à Jack, qu’il apparaît soudain.
C’est bien lui, Jack…
Repoussant doucement Rémi, Jack entoure Géraldine de ses bras vigoureux et aimants. Il embrasse, longuement, Géraldine, tremblante de bonheur, en extase :
"- Mon Amour !" déclare Jack.
En écho, Géraldine répond :
" Mon Amour ".


Dans le ciel de Noël, brille, éclatant, "le Polaire", au milieu de myriades d’étoiles.

Ô douce nuit !
Ô sainte Nuit de Noël !...



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