CHUCHOTEURS ETHOLOGIE pour CAVALIERS et DRESSEURS

De l'ISERE à la PROVENCE

Souvenirs

Annie-Noël

Grenoble.

De l'Isère à la Provence

L'arrivée d'un second enfant, le 20 mai 1927, a dû créer quelques difficultés de vie dans l'appartement grenoblois.

Le nouveau-né a été exhibé derrière les fenêtres devant les Angles d'Auriac, amis de grand-mère Trocard et, surtout de son fils Jean.
Quand leur mère s'absentait, ils venaient faire repasser leurs plis de pantalon chez la jeune femme.

Une photo représente les premiers pas, sur la place de Verdun, d'une petite fille en manteau et bonnet blanc.

Maman et François chantaient :
<< Petite sœur, endors-toi vite,
Maman m'a dit de te garder,
Endors-toi vite car je grille,
D'aller, au soleil, m'amuser.
Bon ! La voilà qui se réveille
Et fait des yeux tout grands ouverts.
Adieu, les plaisirs de la rue. >>

François ajoutait : << Villars >> (rue voisine de l'appartement)

La promenade aux buissons verts
Les annales familiales ont conservé le souvenir d'une grave congestion pulmonaire dont Anne-Marie a été guérie grâce aux soins du médecin de famille, le docteur Fabre, et de ses parents.

A deux ans et demi, installée sur les épaules de son père, elle gravissait la côte qui menait de la gare de Saint-Auban sur Durance à la cité...

Son père qui n'avait pas d'avenir chez Khulman, avait postulé pour une place d'ingénieur à l'usine de St-Auban, comme il l'avait fait pour d'autres offres d'emploi.

Quitter une ville active, agréable, où résidaient leurs deux familles, pour aller vivre sur une terre au sol ingrat, dans une cité éloignée de tout centre important, il y avait de quoi réfléchir...

Aussi quand il fut demandé au candidat d'estimer le montant de son salaire, sans y croire, mais sans hésiter, il visa le double de ce qu'il gagnait à Brignou. Il fut engagé aussitôt !

Il y resta durant toute sa carrière, et même pendant sa retraite.