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Le CHEM

ENTREE DIFFICILE STALLES par Farell JONES

Entrée difficile dans les stalles

Farell JONES
p. 45 à 48

Ce jour-là, Farell Jones s'occupait d'un jeune Quarter-Horse qui rechignait à se laisser emmener vers une stalle de départ, regardant tour à tour l'engin de bois, comme s'il s'était agi de la gueule grande ouverte d'un crocodile, et la piste qui lui semblait avoir été aménagée spécialement pour l'effrayer avec toutes ces bottes de paille et de foin qui menaçaient de s'effondrer sur lui, le sol prêt à s'ouvrir sous ses pieds, et le ciel plutôt menaçant, lui aussi.

Ce jeune cheval était flanqué d'une compagne d'écurie plus âgée qui savait, elle, à quoi servaient ces installations de fortune, et qui aurait pu lui raconter des tas d'histoires d'anciens combattants.

Pour entraîner les Quarter-Horse à prendre un départ fulgurant, il était courant à cette époque-là d'enfermer les chevaux novices dans une stalle et de les fouetter jusqu'à ce qu'ils soient pris de frénésie et ne pensent plus qu'à s'échapper au plus vite dès que le portillon avant s'ouvrait. Et ainsi, espérait-on, chaque fois qu'ils se retrouveraient enfermés dans une stalle de départ, la peur et l'envie de fuir garantiraient des performances optimales. Il arrivait même que l'on se serve de décharges électriques en guise de fouet pour parvenir au même résultat.

Farell Jones a pris le jeune animal par la bride et lui a fait traverser la stalle sans chercher à l'y enfermer, tandis que l'un de ses aides tenait la jument à proximité.
Puis il a recommencé, et recommencé encore, et encore, jusqu'à donner le tournis à tous ceux qui étaient présents. Quant au cheval, je pense qu'il devait en avoir plus qu'assez de tourner en rond.

Enfin il l'a fait entrer dans la stalle, lui a offert une poignée de nourriture pour qu'il se sente comme à l'écurie, a refermé le portillon avant et a fait approcher la jument pour qu'il ne la perde pas de vue.

Je commençais à me demander s'il s'agissait bien d'une séance de travail destinée à entraîner ce cheval à prendre un bon départ lors d'une course ou si cette stalle allait devenir son box.

Farell Jones a attendu que le novice se sente bien à l'aise entre les deux portillons fermés, avant de les rouvrir ; mais il ne l'a pas fait sortir. Oh, non ! Surtout pas ! Il l'a laissé prendre son temps et décider seul du moment où il quitterait la stalle. Ainsi cette sortie a-t-elle été pour lui un moment très excitant.
En fait, Farell Jones s'efforçait de rendre le processus d'apprentissage aussi peu stressant que possible.

Après ça, j'ai pu constater qu'il y avait une raison supplémentaire à la présence de la jument.
Le jeune cheval étant dans la stalle, portillons fermés, l'un des aides a fait passer sa compagne d'écurie devant lui, puis l'a emmenée vers l'autre extrémité de la piste. Le portillon avant a été ouvert et le novice est sorti avec grâce, a suivi la piste sans se presser et a rejoint sa petite amie.

Un moment plus tard, l'expérience a été renouvelée, mais en faisant marcher la jument plus vite et en lui accordant une avance plus conséquente, ce qui a incité le cheval à sortir de la stalle plus rapidement et à trotter pour rejoindre sa compagne.

Quelques heures plus tard, Farell Jones avait réussi à obtenir du jeune Quarter-Horse qu'il pénètre dans la stalle sans faire d'histoires et ne pense plus qu'à aller de l'avant, pressant le bout de son nez contre le portillon qui tardait à s'ouvrir, impatient de s'échapper de la stalle pour s'élancer au galop à la poursuite de la jument.
Bien sûr, l'aide qui montait cette dernière la retenait afin que le novice puisse toujours " gagner la course" et s'amuser comme un petit fou.

Ce à quoi je venais d'assister m'avait terriblement impressionné. J'avais envie d'en savoir plus sur la méthode utilisée par Farell Jones, et sur la façon dont il l'avait élaborée.

"- Tu sais, j'ai assisté à des tas de courses de ce genre, j'ai observé les chevaux très attentivement et j'ai découvert une chose intéressante : ce ne sont pas les chevaux les plus excités qui démarrent le plus vite. Ils sont bien trop occupés à se cogner à droite et à gauche, à piétiner et à penser au méchant diable qui se tient derrière eux. Non, ce sont les bêtes les plus décontractées qui prennent les meilleurs départs."

Farell Jones m'a fait comprendre que la cruauté - par exemple le fait de fouetter un cheval enfermé dans une stalle de départ pour le terroriser et lui donner envie de s'en échapper - était non seulement inutile, mais allait à l'encontre du but recherché. Dans le cas présent, elle rendait les chevaux plus lents au démarrage.

Tirant la leçon de cette expérience, j'en suis arrivé à penser qu'un homme ne devrait jamais dire à un cheval : " Tu dois faire ça ", mais devrait plutôt l'inviter à faire telle ou telle chose en lui disant : " J'aimerais que tu fasses ça. "

En poussant ce raisonnement un peu plus loin, on peut affirmer qu'il est plus astucieux d'amener un cheval à avoir envie de faire, plutôt que d'exiger qu'il fasse.

Les chevaux aiment courir, c'est dans leur nature. Ils prennent autant de plaisir à courir que nous à les regarder le faire. En les entraînant convenablement, il est possible d'exploiter cette volonté qu'ils ont d'aller le plus vite qu'ils peuvent.
J'ai été amené à travailler durant la plus grande partie de ma vie dans le monde du turf et je n'ai jamais cessé de penser qu'à faudrait interdire l'usage de la cravache. Elle est totalement inutile si l'on sait tirer parti de l'irrésistible envie de courir qui habite tout pur-sang...



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