Les mots pour leur dire...

L'assiette, les aides, les attitudes corporelles à pied ne seraient pas complètes si le langage articulé n'était pas utilisé pour communiquer avec votre monture, comme lui-même le fait avec ses congénères.


S'agit-il de hennir de façon modulée pour mieux se faire comprendre de lui ?
Bien sûr que non, mais se discipliner en utilisant une codification vocale précise et facilement repérable par le cheval lui permet de réagir selon vos attentes.

Outre les ordres enseignés dans toutes les écoles équestres : claquement de langue de stimulation, Ho ! Marche ! Trotter ! Galope … Un certain nombre d'autres peuvent rendre de grands services au cavalier !
Certains avancent que le cheval est capable de comprendre des phrases plus compliquées, mais ceci est une autre histoire...


Conseils
La consigne doit être courte, sa prononciation précise et prendre toujours la même forme et la même intonation.

Les consignes que vous donnez ne doivent pas être noyées dans une logorrhée verbale, qui en brouillerait l'identification et qui de toute façon supprimerait toute attention de la part du cheval.

Les consignes peuvent être associée à des gestes, des attitudes ou des aides dont elles renforceront l'impact et auxquelles elles pourront ensuite se substituer.

Une douzaine de mots peuvent facilement être reconnus par le cheval !



Voici la panoplie de base de ceux que j'utilise :

Non !

Comme pour les enfants, le non, est une des instructions de base que le poulain doit respecter !

Il peut intervenir à chaque fois que l'animal enfreint le comportement que l'on attend de lui ; on doit le prononcer de manière impérative et le répéter, si besoin, un ton au dessus, s'il n'est pas suivi de la cession du cheval.

Instruction fondamentale, elle peut servir à définir des instructions plus complexes suite à la proposition ou à l'attitude incorrecte du poulain à la demande de son dresseur, mais doit être prononcée sur un ton plus indicatif, dans ce cas.

On peut l'accompagner au début, lors d'un travail à pied, d'un doigt pointé en direction du cheval, ou d'une main levée.


"Oui" ou "C'est bien !"
C'est l'instruction inverse du "non !"

Mot d'encouragement ou d'aquiécement, il indique clairement le contentement du dresseur, et peut aboutir sur une flatterie sur l'encolure ou à une récompense sous forme de friandise.


Encore !

C'est la répétition des mouvements qui crée les automatismes, et il est bon de savoir indiquer au cheval qu'il doit continuer ou recommencer, ce qu'il a fait pour nous et qui nous a satisfait.

Il comprend généralement assez vite cette instruction.


Attends !

Indique au cheval qu'il faut patienter et calmer son envie de bouger.

Très pratique lors de soins, de harnachements fastidieux, de stations immobiles prolongées, de parage ou d'ouverture de barrières vers une pâture convoitée, pour calmer le jeu !


Recule !
Le reculer est une figure de base de l'enseignement de l'équitation, et il ne m'appartient pas de la détailler ici ;

Par contre, il est très utile de pouvoir - à la voix - obtenir ce déplacement à pied ; il permet d'éviter les piétinements et les bousculades dangereuses lors du maniement.

L'amorce de l'apprentissage peut se faire à cheval en accompagnant par l'instruction verbale les aides du cavalier, si l'animal connaît la manœuvre.

Si l'apprentissage se fait à pied, une légère pression vers le bas sur le nez accompagnée d'une autre sur l'épaule et vers l'arrière, aide à amorcer le mouvement ; il faut bien sûr l'associer à la consigne verbale.


C'est bon !
C'est une instruction d'apaisement très utile, notamment en balade, quand on sent sa monture inquiète à l'abord de quelque chose de nouveau, qui la contracte, lui fait relever l'encolure et les oreilles ou marcher « en crabe » …

Elle vise à rassurer, en engageant le capital confiance que votre cheval a pour vous ! Signifie : «Tu as eu raison de me faire confiance jusqu'à présent, n'est-ce pas ? Alors continue …»

Là encore, un petit grattouillis au bas de l'encolure en même temps, peut finir de le décontracter…