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Le CHEM

Le baiser au lépreux
Souvenirs

Annie-Noël

Couilly
15 et 20 mai 2014



Le baiser au lépreux



Florent Sardin, infirmier (jeune, brun, au teint clair et aux yeux marron) travaille, actif et souriant, à la maison de retraite des Artistes. Il exerce son activité principale en hôpital (salle d’opération-Compiègne).
Il procède à la distribution journalière et mécanique des médicaments dans les chambres.
Il s’est aperçu, ce jour, qu’Annie-Noël était lasse, sans force dés le matin, pas courageuse, comme à l’ordinaire.
Elle « avoue » humblement qu’elle n’a pas bon moral.
- Pourquoi ? Florent prend le temps de l’interroger, tout en continuant son travail.
Parce qu’elle va dépasser le 20 mai, l’âge de la mortalité fixé à 85 ans, selon des statistiques récentes.
- Plus que le fait de mourir (tout quitter, même son handicap !) elle appréhende les souffrances dernières qu’elle pourrait subir ; et, peut-être, aussi, la souffrance morale et… une « révolte » face à sa finitude !...

Florent l’a écoutée.
En ce qui concerne la douleur des derniers moments de la vie terrestre, il lui assure que la médecine fait tout, actuellement pour la pallier, qu’Annie Noël fasse appel à ses services, en temps voulu ; il fera le nécessaire.
Pour le deuxième motif de souci, métaphysique, Florent n’a pas de réponse.
Alors, simplement, avant de quitter les lieux, il se penche et dépose un baiser sur la joue de la patiente.

Geste rare de la part d’un aide soignant « masculin », donc, remarquable.
Car, s’il est vrai que certaines femmes entourent leurs malades de baisers, ceux-ci sont inopérants et mal venus, de l’avis d’Annie Noël. Ils sont familiers, automatiques, sans compassion profonde, sans respect.
Comme chacun, Florent est parti, ayant peu de temps à consacrer à chaque chambre.

Ce baiser évoque celui de St François d’Assise au lépreux.

D’un seul coup, Florent répond sereinement aux problèmes inéluctables de la mort et des pensées macabres qui s’ensuivent, chez une « jeunesse de 86 ans ».
Que cet infirmier bien portant, soit remercié de son « remède ». Il n’est pas prescrit par ordonnance, pas remboursé par la Sécurité Sociale.
Dicté par l’humanité et le respect dû à la personne humaine, par un homme de cœur. Il a pour obstacle les directives de rapidité, de rentabilité, nécessaires dans ce genre d’établissement, compte tenu du manque de main d’œuvre généralisé, hélas !

Le 20 mai, Annie-Noël a eu 86 ans. Elle évoque le souvenir d’un SDF de Marseille, Jean-Louis.
Avec lui, elle a entretenu des relations amicales, nées à la sortie de la grand’messe de 11 heures, de la basilique du Sacré-Cœur. Le prêtre a demandé de « donner de son temps et de son attention » à ceux qui tendent la main et le cœur à notre regard pressé.
Annie Noël a perdu son quatrième fils, Etienne « non suicidaire » ; il s’est pourtant supprimé à 47 ans dans la Nièvre le 20 janvier 2000. Pendant plus d’un mois, Annie Noël ne pouvait pas en parler.
Elle survécu grâce à la bonté de Marie-Thé, de Bernard et Michel, ses neveux. Ceux-ci venaient dans son appartement ; en son absence, ils laissaient des fleurs, une portion de repas, un petit mot d’affection… En silence.

Quand Annie-Noël a pu «physiquement, reprendre l’équilibre et retourner à la messe », elle a révélé à Jean-Louis le deuil qui la minait. Celui-ci, atterré, s’est tu.
Puis, il a élevé son bras droit ; il a déposé sa main sur l’épaule de son amie.
Sans un mot,
En Provence,
Là, soufflent le Mistral et ses vents des mers lointaines…



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